Un récent accord entre la Commune d’Andenne et l’entreprise Lhoist met fin à de longues négociations et satisfait toutes les parties impliquées. Le 28 mai dernier, le groupe Lhoist annonçait un investissement colossal de 250 millions d’euros, nommé Projet Globe, visant à réduire de 70 à 80% la pollution sur son site de Namêche grâce à des processus de décarbonation (voir encart ci-dessous).
Pour réaliser ce projet et assurer sa rentabilité, l’entreprise souhaitait acquérir diverses parcelles totalisant 30 hectares, propriétés de la Ville d’Andenne mais louées à Lhoist jusqu’en 2029. Après des négociations prolongées, un accord profitable à tous a été trouvé. En échange des 30 hectares de Namêche, Lhoist a cédé des terrains équivalents sur les hauteurs de la carrière de Marchempré. Une bonne opération donc qui permet de concilier développement économique et protection de l’environnement.
Lhoist prévoit de transformer son site de Marche-les-Dames, situé entre Namur et Andenne, pour réduire de 80% les émissions de CO2 dans la production de dolomie d’ici 2031.
Actuellement, produire de la dolomie est un processus fortement émetteur de CO2. Lors de sa chauffe, la dolomie rejette mécaniquement du CO2, ce qui représente 2/3 de la production de CO2. Le tiers restant est dû à la combustion d’énergie nécessaire pour chauffer le four.
Lors d’une première phase, pour diminuer la production de C02, Lhoist va installer un nouveau four industriel utilisant de l’oxyfuel, une technique qui remplace l’air ambiant par de l’oxygène concentré. Cette méthode permettra de produire des fumées de four riches en CO2, facilitant ainsi sa capture ultérieure. Le four fonctionnera au gaz naturel et à la biomasse, réduisant les émissions de CO2 de 15% à 30%. Cette première phase devrait être opérationnelle en 2027-28.
La deuxième phase, prévue pour une mise en service en 2031, se concentrera sur la capture du CO2, qui sera facilitée par la concentration du carbone dans les fumées de l’usine, grâce à l’utilisation de l’oxyfuel installé précédemment. En bout de course, Lhoust espère produire de la dolomie en émettant 80% de CO2 en moins qu’aujourd’hui.
Plus d’informations et sources de l’article (consultés le 5 juillet 2024) :