Lhoist prévoit de transformer son site de Marche-les-Dames, situé entre Namur et Andenne, pour réduire de 80% les émissions de CO2 dans la production de dolomie d’ici 2031.
Actuellement, produire de la dolomie est un processus fortement émetteur de CO2. Lors de sa chauffe, la dolomie rejette mécaniquement du CO2, ce qui représente 2/3 de la production de CO2. Le tiers restant est dû à la combustion d’énergie nécessaire pour chauffer le four.
Pour diminuer la production de C02, Lhoist va installer un nouveau four industriel utilisant de l’oxyfuel, une technique qui remplace l’air ambiant par de l’oxygène concentré. Cette méthode permettra de produire des fumées de four riches en CO2, facilitant ainsi sa capture ultérieure. Le four fonctionnera au gaz naturel et à la biomasse, réduisant les émissions de CO2 de 15% à 30%. Cette première phase, coûtant 150 millions d’euros et devrait être opérationnelle en 2027-28, sous réserve de l’obtention des permis nécessaires.
La deuxième phase du projet, prévue pour 2031, se concentrera sur la capture et le stockage du CO2. En effet, ce dernier une fois capturé, sera envoyé jusqu’à un port sur la mer du Nord pour être séquestré dans un ancien gisement gazier. Lhoist prévoit un investissement supplémentaire de 100 millions d’euros pour ce volet, visant à réduire de manière significative l’empreinte carbone de sa production de dolomie. Toutefois, la réalisation de cette phase dépendra du développement de réseaux de transport et de stockage de CO2, ainsi que de partenariats avec les autorités et d’autres acteurs industriels.
Source de l’info : L’Echo : https://www.lecho.be, consulté le 29 mai 2024.